Le matériau filtrant de nature végétale a une très bonne durabilité en raison de sa très bonne capacité de rétention d’eau, son importante surface de contact, sa microporosité élevée et une relativement faible sensibilité aux conditions de stress chimique et hydraulique. Néanmoins, comme tout matériau filtrant végétal, il se dégrade dans le temps et tend à se compacter. Les prescriptions de renouvellement du milieu filtrant à base d’écorces de pin maritime varient en fonction du dimensionnement du massif filtrant.
L’écorce de pin maritime était à l’origine un déchet de l’exploitation forestière qui, valorisé, est devenu aujourd’hui un produit à part entière.
Les aires principales de culture du pin maritime sont le Sud-Ouest de la France l’Espagne et le Portugal. Pour l’anecdote, on notera que le pin maritime fait partie des arbres les plus anciens puisque les conifères sont apparus au Carbonifère il y a 270 millions d’années. Le pin est aussi un arbre à croissance rapide : 30 cm par an. Enfin, on soulignera que l’écorce, qui représente entre 10 et 30 % du poids du tronc constitue la protection de l’arbre contre les agressions extérieures de l’environnement (intempéries, insectes etc.).
L’utilisation principale de l’écorce de pin maritime est l’horticulture en tant que paillage, et c’est d’ailleurs la longévité de tels paillages qui avait initialement attiré l’attention de notre équipe de recherche.